Métaphore

Il fait froid dehors

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la musique qui fait mal à la tête

On pourrait croire à mes écrits récents que j'ai du mal à supporter ma rupture. Ce n'est pas exactement le cas, en tous cas pas directement ; Disons que la rupture n'est que la perte du dernier des points d'appui grâce auxquels j'avais réussi à me construire un équilibre ces dernières années.

Mais ce problème d'équilibre est bien plus profond que cette histoire là, je m'y débats depuis des lustres. Il est un indicateur de cette situation auquel je n'avais jamais pensé : la musique.

le bonheur


(Écoutez ce morceau !)

'Cause I don't know what to do
Everything's gone blue:
Mind and body and soul,
And I'm feeling so alone...
But you love me, don't you ?

Findlay Brown

Au cours des dernières discussions que j'ai eues avec Julie, j'ai compris certaines choses sur moi, par la vertu du vieux principe qui veut qu'on apprenne des choses sur soi-même en les formulant presque par hasard au milieu d'une discussion où on jette des idées en vrac.

Le syndrôme de l'imposteur

Celui-là, ça fait tellement longtemps que je le tourne dans ma tête que je ne sais absolument plus comment j’en suis venu à découvrir son existence, partant son adéquation à mon cas. Ce n’est pas quelque chose de très compliqué à exprimer, je l’ai trouvé décrit sous le nom de complexe de l’autodidacte. Les deux noms sont intéressants, l’un aide ceux qui en souffrent à se rendre compte qu’il s’agit de quelque chose qui les concerne, l’autre donne d’emblée une vision claire d’une de ses causes principales.

De la difficulté d'écrire

Je me retrouve une fois de plus à essayer de rattraper mon retard dans pas mal de domaines : des tas de trucs au boulot, des factures, des papiers, des révisions, du classement, du rangement, et toute cette sorte de choses. Et une fois de plus, il y a certaines choses qui passent en bas de la liste, qui toutes concernent l'écriture. D'abord il y a ces mails qui traînent au fond de la boite, et qui sont tous d'une certaine importance, à défaut d'être urgents : leur point commun est d'attendre une réponse qui tient sur plus de quelques lignes, et donc il faut que je prenne le temps de m'asseoir, de ne rien faire d'autre, et de rédiger. Du coup hop, les voilas qui prennent la poussière (les destinataires en attente se reconnaîtront facilement, hein Amélie ?)

Ensuite, évidemment, il y a ce site, que vous tous, mes plus grand fans (oui, tous les trois) scrutez avec impatience en attendant que je veuille bien y balancer quelque mots. Vous croyez que c'est facile ?

Ceci n'est pas un blog

Je ne suis pas plus intéressant qu'un autre. Enfin, si : pour moi. Mais pour vous ?

Petit rappel historique, pour ceux qui n'auraient pas suivi : Quand j'ai démarré ce site, il y a huit ans de ça, c'était juste un site perso qui mettait en avant les dernières nouvelles, afin de tenir au courant les copains que ça intéressait. Ceci afin de proposer un site régulièrement mis à jour, histoire d'éviter qu'il ne meure de dessèchement, sort qu'avaient connu certains de mes sites précédents. Très vite, les autres morceaux du site sont tombés et n'est plus resté que cette collection d'éditos, soigneusement archivés.

Après quelques années à être tranquille dans mon coin, voilà que brutalement, tout ça s'appelle un blog et que c'est à la mode.

Fichtre.

Considérations chocolatières

Un mien camarade, qu'on s'accorde à trouver éloquent, me faisait part en ces termes d'une sienne opinion, partagée par force gardiens du bon goût culinaire : le chocolat au lait, beuaaark

Je l'avoue : je n'aime pas le chocolat noir. Mais bon, je respecte les choix de chacun : vous avez le droit d'aimer le chocolat noir. Si c'est votre cas, grand bien vous fasse, mais ne m'emmerdez pas avec ça : j'emmerde profondément tous ceux qui m'emmerdent à me dire que le chocolat noir est le seul chocolat qui vaille la peine d'être vécu ! Vous voulez mon opinion à moi sur le sujet ?

Je perds mon mojo !

Attention, je cause de moi.

J'ai toujours été accro à ce moment de lumière, lorsque vous êtes perdu dans un problème qui vous semble insoluble et que brutalement, le chemin vers la solution vous apparaît. J'ai découvert ce plaisir là sur quelques démonstrations mathématiques au lycée, mais mon boulot a amené à ça à un tout autre niveau.

Parce qu'ici, si aucune solution n'est trouvé au problème, ce sont plusieurs centaines de personnes qui ne peuvent pas travailler, et accessoirement, c'est aussi mon boulot à moi qui est sur la sellette. Et paniquer parce que je ne vois absolument pas comment résoudre tel ou tel problème est rendu encore plus facile d'une part par le fait que je suis dans l'équipe le préposé aux problèmes bizarres, ceux pour lesquels il n'existe pas de doc et peu de ressources, d'autre part par mon parcours qui m'a amené à travailler avec des gens plutôt pas mal diplômés quand mon plus grand diplôme à moi est un bac que je n'ai eu qu'avec quatre ans de retard sur l'horaire prévu.

Grand-Père Arthur et Grand-Père Raymond

Grand-Père Arthur, je ne l'ai pas connu, il est mort avant même le mariage de mes parents. Mais c'était un grand bonhomme : Le genre de patriarche qui fait taire toutes les conversations en ouvrant la bouche, personne jamais n'avait l'idée saugrenue de le contredire, personne de mentalement sain en tous cas. Dans la famille, c'était encore plus flagrant : c'était lui le centre, tout lui tournait autour... Sa femme elle même trouvait tout à fait naturel qu'une épouse soit entièrement soumise à son mari. Dans les mois qui ont précédé sa mort, alors qu'il était très malade, c'était encore lui qui faisait la pluie et le beau temps.

Ils sont libres

Ça y est, Florence Aubenas et Hussein Hanoun ont été libérés. Je suis content pour eux. Surtout pour Hussein Hanoun, parce que j'étais persuadé qu'en tant qu'irakien, il n'avait aucune valeur marchande et qu'il avait été tué dès le début, bonne chose que ce ne soit pas le cas.

Et j'ai vu, comme beaucoup, Florence Aubanas à la télé, revenir souriante, peine d'allant et d'humour. Et j'ai entendu, comme tout le monde, tous les commentateurs faire des variations sur le thème de Là, elle sourit, mais en vrai, au dedans, elle est complètement brisée et si elle ne s'en rend pas compte tout de suite, ça ne saurait tarder. J'ai même eu droit à un repartage sur elle avant cette histoire où on nous sortait aussi un connerie genre Et bien qu'elle souriait, elle souffrait intérieurement des traumatismes auxquels elle avait assisté...

Vos gueules, journalistes à la petite semaine.

Il y a des gens solides, des gens capables de tourner une page. De gens capables de laisser l'épreuve derrière eux. Ah ben évidemment, quand on est stagiaire à LCI, on ne sait pas trop les couilles qu'il faut pour aller risquer sa peau dans les pays où on n'a pas un McDo à tous les coins de rue. Mais c'est justement parce qu'il s'agit de gens qui ont ce cran là qu'il est possible pour certains d'entre eux de se relever après un épreuve pareille.

Et je suis convaincu qu'elle l'est. Dès les premiers échos de ses premiers coups de fil et ses premières conversations, j'ai senti ça en elle. Et chaque nouveau mot, chaque nouvelle image confortaient cette impression : une fois qu'elle est sortie de sa cave, elle est sortie de cette histoire. Il y a des gens capables de se relever, c'est si dur à accepter, ça ? Elle n'a pas le droit de sourire, d'aller bien et de réagir mieux que vous ne l'auriez fait ? C'est quand même incroyable cette façon que vous avez tous eu d'insister sur le fait que son sourire n'était qu'une façade. Ça vous dérange qu'elle soit solide ? Ça vous emmerde tant que ça qu'elle aille bien ?

On peut avoir été mort dans sa tête et vivre encore mieux ensuite.

(ou alors c'est effectivement une simulatrice et je suis complètement con. On vous dira assez que cette dernière hypothèse n'est pas à écarter.)

Sysadmin, c'est une drogue (#2)

Or ça donc, je vous contais hier ce qu'est mon boulot, et vous promettais des détails. Voici ces détails, mais ils ne sont pas glorieux. Essayez de ne pas m'en vouloir, je vais me décharger sur vous d'un lourd secret :

Je suis un drogué.

lettre ouverte à quelqu'un qui s'inquiète pour mon bonheur

Je suis heureux, merde ! Je suis sans doute un des gars les plus heureux que je connaisse, il faut arrêter avec ça ! J'adore ma vie, j'adore mon job, j'adore bosser dans une grosse structure internationale et multilingue, j'adore le fait de sauter de Bruxelles à Paris, de la ville la plus cosmopolite d'Europe à la plus belle ville du monde, de jouer la musique que j'aime à Lille, d'aller passer mes week-ends en Normandie ou en Alsace, mes vacances dans des cultures complètement étrangères, de partir voir des festivals à des centaines de kilomètres sur un coup de tête, de découvrir des trucs, de lire, d'avoir des copains partout en France, de pouvoir m'acheter les disques ou les instruments qui me font envie, d'avoir assez d'argent pour n'avoir pas à m'en préoccuper, et surtout je suis amoureux d'une fille absolument épatante, jolie, intelligente, intéressante, curieuse, dont personne ne peut nier que c'est une fille exceptionnelle, et cette fille est amoureuse de moi. Pourquoi est-ce que je voudrais changer quelque chose ? Si je pouvais changer quoi que ce soit à ma vie, je ne changerais que mon salaire, histoire de pouvoir prendre un peu plus de jours sans solde ou de trains, mais certainement rien d'autre ! Elle est bien ma vie, elle me plaît ma vie, et je passe mon temps à être sur le cul d'avoir la chance d'avoir la vie qui est la mienne. Et la dernière chose dont j'ai envie pour le moment, c'est de me poser, de vivre dans un rayon de trente kilomètres, de fonder une famille et de ne plus bouger, plus tard, peut-être, quand nous serons fatigués (et encore : mon histoire ne m'a pas donné forcément une image très reluisante du concept de famille), mais pour le moment, je suis encore jeune et j'ai encore envie de m'amuser. Et je laisse à tous ceux qui ne se sont pas vus mourir l'idée qu'une vraie vie, c'est une maison, une télé pour regarder TF1, un lave-vaisselle, un mariage et des enfants, moi je passe. J'ai envie de vivre en vrai, pas en suivant des modèles qui ne sont pas les miens (ni ceux de Julie d'ailleurs.) Alors qu'on laisse ma vie, elle est heureuse, ma vie, comme je n'aurais jamais cru qu'elle puisse être !

Ça fait des années que certains sont persuadés de savoir mieux que moi ce dont j'ai besoin et ont du mal à comprendre que la morale, les aspirations et les conventions de la masse, merci, pas pour moi. Je ne juge personne, j'aimerais bien que la réciproque soit vraie. Personne ne peut juger de la réussite de ma vie, que moi.

Carpe diem à la Saint Valentin...

Pour parler de résilience, il faut avoir connu une déchirure mentale tellement grande qu'il y a un moment dans sa vie où on a été mort.
Boris Cyrulnik

Et bien vas-y ! Un sacrifice n'a jamais tué personne !
Créon/Bienvenue au Paradis

Ben on n'a qu'à faire semblant : les alliances invisibles, c'est celles qui durent le plus longtemps !
Le fils du précédent.

Il y a huit ans et quelques jours, je m'apprêtais à passer ma Saint Valentin seul pour la première fois depuis des années, et je n'avais pas trop le moral. Genre vraiment pas du tout alors. Jusque là, c'est une fête qui ne m'avait pas plus intéressé que ça, mais cette année là, ça faisait quelques mois déjà que j'étais incapable de sortir d'une histoire pourtant bel et bien terminée (et je ne savais pas encore qu'il allait encore me falloir cinq bonnes années pour en sortir complètement, mais c'est une autre histoire.) Du coup, j'étais assez (et assez négativement) réceptif à la propagande déversée à longueur d'écrans publicitaires en son, en images qui bougent et en 4x3 sur les murs.

C'est pour ça qu'au jour dit, plutôt que de rester à déprimer en buvant tout seul devant ma télé, j'ai préféré aller boire tout seul dans un troquet (à l'époque, on y passait les Têtes Raides avant la mode, maintenant, c'est un bar karaoké) autrefois fréquenté par la demoiselle disparue et moi, du temps où ça allait mieux. Alors j'y suis allé. Et j'ai bien bu. Et j'ai bien déprimé. J'ai déprimé tout seul en buvant toute la soirée (oh, ça va, hein ! Il y a prescription !) en me répétant en boucle que ça ne pouvait pas être pire.

Ne vous inquiétez pas, on arrive à la partie rigolote.

le temps a du temps

Qu'il dit !

Et si c'est pas quelqu'un que j'aime, c'est personne.
Nonal

Entre nous soit dit, bonnes gens
Pour reconnaître
Que l'on est pas intelligent
Il faudrait l'être...
Tonton Georges

Aimez votre âge
Marie-Claire Magazine

Que j'dis !

Un mien camarade se vante sur ses pages d'être un sale con, ce que je confirme. Il est effectivement, comme il le dit lui-même sectaire, grossier, égoïste, arrogant, agnostique, intolérant, dépensier, malpoli, superficiel, dilettante, velléitaire, incompétent, paresseux, gourmand, et j'en oublie forcément. Le pire, c'est qu'il s'en vante. Le plus pire, c'est qu'il existe au moins un être humain (moi, mais il doit y en avoir d'autres) qui l'aime justement pour ça. Parce que finalement je suis pareil, j'en suis tout aussi content, et je le vis très bien. Moi non plus je n'aime pas les gens, la plupart me le rendent bien, sauf quelque cas particuliers que justement j'aime bien. J'appelle ça être sélectif.

Ça déménage

Qu'est-ce qu'on peut faire
Quand on ne sait rien faire ?
On devient un homme à tout faire,
On a les embètements les plus divers,
On n'a jamais le temps de boire une bière
Sans risquer de l'avaler de travers...

Nino Ferrer

dialogues

-Quand vous aurez cinq minutes de libres, vous pourrez peut-être vous occuper de mon PC : il est là depuis hier soir et il n'est toujours pas branché !
-Ah ? Moi je suis là depuis la semaine dernière, très tard le soir et week-end compris, et vous allez rire, mais cinq minutes de libres, je n'ai pas encore eu depuis.

-Les imprimantes ne fonctionnent pas, on ne peut pas travailler ! Il faut vous occuper des choses urgentes en priorité ! Qui est votre responsable ?
-Si elles ne fonctionnent pas, c'est qu'on n'a pas terminé de les configurer. Nous sommes dessus depuis dimanche sans interruption. Tant que ce n'est pas terminé, ça ne fonctionnera pas. De toutes façons, ici, tout est urgent pour tout le monde. Et si vous trouvez mon responsable, il vous fera la même réponse, sans doute en moins polie.

-Mes enceintes ne sont pas branchées, il faut que vous veniez le faire.
-Parfaitement monsieur. Suivant notre ordre de priorité, nous mettons votre demande tout en bas de la pile et nous passerons d'ici une quinzaine de jours...

valeurs

Il ne me restera plus qu'à diriger vers mon front
le canon luisant d'une machine triomphante
pour effacer d'un geste l'univers...

Nino Ferrer

Tout-à-l'heure, j'ai vu une superbe voiture américaine, le genre paquebot chromé de partout aussi long qu'un autobus. Avec chauffeur en uniforme et customisé comme ils disent, customisé tout noir avec des oriflammes métalliques tout autour de la grande croix qui le surplombait. C'est le troisième corbillard que je vois en trois jours, marrant.

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